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Génèse et symbolique de l'Art Roman
Génèse et symbolique de l'Art Roman
  • Le sens spirituel caché de nos églises romanes. Le pourquoi métaphysique de leurs édifications, de leurs plans, de leurs caractéristiques originales et de leurs orientations. La raison d'être des éléments architecturaux qui les constituent.
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20 octobre 2007

LES ETOILES

Etoiles

Les sept abbayes construites par St Colomban à la fin du 6ème siècle en Occident, représentaient sur le sol, la constellation de la Grande Ourse Les   églises   romanes   cisterciennes   consacrées   à   Notre   Dame,   sont géographiquement   implantées   de   telle   sorte   qu'elles   représentent   la constellation de la Vierge.
Tout cela n'est pas le fait du hasard, très nombreuses furent dans le lointain passé les civilisations qui s'intéressent aux mouvements célestes -les hommes ont très tôt essayé de comprendre ce qui se passait dans le ciel-ce ciel où on voit la nuit se déplacer, la lune et des myriades d'étoiles et le jour briller le soleil sans lequel toute vie ici-bas serait impossible.
Dans cette étendue incommensurable ils eurent l'idée pour s'y retrouver de relier par un trait imaginaire, certaines étoiles entre elles pour former des signes dont l'aspect suggérait des êtres vivants, facilement reconnaissable, tels un lion,, un bélier, un taureau ou un poisson.
Le ciel devint alors pour eux une sorte de cinérama géant, peuplé de constellations formant au-dessus de l'horizon, ce que les Grecs avaient baptisé « la ceinture d'Eurydice » et que nous appelons le zodiaque. Dans tous les pays et toutes les époques explorées par la science historique, on retrouve ce fameux zodiaque, avec sa forme circulaire et ses douze signes presque identiques. Partout il est associé aux monuments humains les plus importants, les stèles, les temples et les lieux où se célébraient les mystères et rites religieux.
On a retrouvé des os incisés de l'époque glacière qui nous font penser que des hommes il y a plus de 32 000 ans avaient déjà pris conscience de la périodicité lunaire, mais c'est de Mésopotamie que nous est parvenue, grâce à l'écriture cunéiforme datée du IVème millénaire avant Jésus Christ, la confirmation de ces observations et de leurs applications dans la vie religieuse de cette époque.
Chaque ville de Chaldée ou d'Assyrie était alors dominée par un gigantesque Ziggourat qui permettait aux prêtres d'observer le ciel sur un vaste horizon. Ce sont les astrologues qui utilisèrent le grand cercle que décrit le soleil en un an dans son mouvement apparent autour de la terre pour mesurer l'espace et le temps.
La Chine, l'Inde, le Tibet et l'Amérique du Nord et du Sud connaissaient le zodiaque. Les Egyptiens puis les Grecs adoptèrent ces données astronomiques ainsi que les Celtes qui construisirent à Stonehenge (ex Grande-Bretagne) 2750 ans avant notre ère, un observatoire qui leur permettait de prévoir les différentes phases des mouvements du soleil, de la lune et des planètes, donc d'établir avec précision les dates de leurs fêtes religieuses selon les saisons et les jours.
Quant à la fin de l'âge de bronze, les premiers Celtes venant du nord de la Loire, le fleuve du dieu Lug, arrivèrent dans la région où s'implantèrent les tribus Arvernes, ils n'eurent pas à construire un observatoire pour étudier le ciel. Il leur a suffit d'accéder au sommet de la plus haute montagne -le mont Dumias- (aujourd'hui le puy de dôme), qui se dresse en son centre et qui constitue un observatoire idéal.
De ce haut lieu en effet, l'horizon bordé de monts, de plateaux ou de collines forme un cercle naturel -quasi-parfait- un immense crombech, des centaines de fois plus grand que Stonehenge. Sur la plupart de ces sommets périphériques, subsistent encore des pierres plantées qui devraient servir de repères géographiques déterminants les endroits où le soleil se lève et se couche entre le solstice d'été et le solstice d'hiver.

 

La forme circulaire de ce pays contribua sûrement à faire du Mont Dumias une montagne sacrée, sur laquelle on dressa la statue gigantesque de Teutatès le dieu protecteur et bâtisseur, le législateur qui confère aux hommes l'immortalité. Le cercle a toujours été le symbole de la perfection divine. Au centre de tout cercle magique se trouvait « l'Omphalos ». Le nombril de la terre sacrée sur lequel les Celtes, comme les Grecs dressaient aussi des « Hermaï », dédiés à Hermès le messager de la bonne nouvelle qui favorisait les échanges entre le ciel et la terre. Les Grecs avaient fait de lui le messager des dieux. A Rome, il devint le dieu Mercure et tous les peuples consacrés à Hermès comme celui du Mont Dumias en arvernie vont devenir des temples de Mercure.

 

De la cime du Mont Dumias le soleil le jour des équinoxes se lève à l'horizon exactement à l'est, au-dessus du monastère de l'Hermitage et se couche à l'ouest au-dessus de l'église romane d'Herment. Les vestiges de ce lointain passé abondent.
En Arvernie les lieux de cultes celtes sont innombrables, malheureusement nous ne savons pas les voir.
Il est vrai qu'on a procédé au cours des siècles et surtout depuis le moyen-âge à une destruction systématique des indices qui permettaient de les identifier.

 

Il y a un siècle, l'art celtique avec son côté fantastique, ses motifs géométriques et symboliques au service de l'imaginaire et des réalités invisibles, était encore considéré comme un art de sauvages.

 

Même l'art Roman, parce qu'il s'en était fortement inspiré, fut longtemps perçu par certain comme un art décadent.
Aujourd'hui la progression irréductible du matérialisme qui touche non seulement à la vie pratique, mais aux structures mentales et jusqu'aux conceptions religieuses, nous empêche très souvent de percevoir certaines réalités spirituelles et d'aborder des domaines autres que ceux établis par notre système scientifique, notamment celui de la métaphysique.
Or, la vérité peut-être une et présenter une multitude de facettes que nous ne pouvons voir d'un seul regard. Sous l'angle de la mystique certaines réalités restent encore cachées à la science, ceux qui parviennent à les deviner et à les entrevoir s'émerveillent devant l'immensité de tout ce que nous ignorons encore, alors que tant d'autres les avaient déjà découvertes dans le passé.


 

 

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