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Génèse et symbolique de l'Art Roman
Génèse et symbolique de l'Art Roman
  • Le sens spirituel caché de nos églises romanes. Le pourquoi métaphysique de leurs édifications, de leurs plans, de leurs caractéristiques originales et de leurs orientations. La raison d'être des éléments architecturaux qui les constituent.
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27 octobre 2007

LE SAVOIR DES BATISSEURS ROMANS

Eglise2

Qui étaient-ils ces Maîtres d'Oeuvre Bâtisseurs d'Osiris ? Il est impossible de le savoir : détenteurs de secrets divins, ils étaient tenus au plus strict anonymat.

Dans les anciennes civilisations connaître le nom de quelqu 'un, le nom caché, c'était posséder le secret le plus intime, la clef grâce à laquelle on avait ce quelqu 'un à sa merci.

Les Grecs n'ont jamais connu le nom caché de ce pays qu'ils nommèrent l'Egypte et encore moins le nom de leurs dieux, car, prononcer leur nom, c'était façonner par la voix, leur image spirituelle, qui ne devait être révélée qu 'aux seuls initiés.

Nous savons que l'architecte Egyptien IMHOTEP qui construisit la première pyramide de DJESER, fut initié par le dieu THOT et qu 'il fut un homme de génie, comme le fut également celui qui construisit plus tard celle de CHEOPS, considérée par les Grecs comme une des sept merveilles du monde.

Mais la pyramide de CHEOPS, comme les deux autres érigées sur le plateau de GUIZEH, dépasse le génie d'un seul homme. Elle porte d'ailleurs le nom du Pharaon qui la fit construire. Elle n'a pas de Maître d'Oeuvre connu, non plus que nos basiliques romanes ou nos cathédrales.

On sait que Saint Bernard, lorsqu 'il partit fonder Clairvaux, était accompagné d'une douzaine de coreligionnaires dont un moine bâtisseur de la Chaise Dieu et l'on pense que c 'est précisément de cette abbaye que vinrent les Maîtres d'Oeuvre qui construisirent les admirables basiliques romanes qui furent érigées en Auvergne au Xième siècle, mais nous n 'avons aucune preuve.

Beaucoup de moines, à cette époque, étaient charpentiers ou tailleurs de pierre, mais il ne suffît pas de savoir travailler le bois ou la pierre pour concevoir et construire Orcival.

Lorsqu 'on demanda à Pakôme d'où lui était venue l'idée de construire son premier monastère, il répondit qu 'un ange, un jour dans le désert, lui avait transmis les volontés de l'Eternel.

Il n'existe pas de plans de Maîtres d'Oeuvre, mais seulement des croquis comme si le Maître d'Oeuvre était avant tout, le serviteur d'une idée directrice supérieure, à partir de laquelle, il devait construire son ouvrage.

Les Maîtres d'Oeuvre ne calculaient pas au sens où on l'entend scolairement. Les Maîtres d'Oeuvre construisaient sur le terrain. Ils ne travaillaient pas dans l'idéal mais dans la matière qu 'ils devaient animer, et pour se faire, ils utilisaient des proportions rythmées qui répondaient à une mathématique vivante. Tout calcul, parce qu 'il est intellectuel et quantitatif, eût pu conduire à des déviations disharmoniques. Pour eux, le cordeau et la canne suffirent à tout.

Aujourd'hui, l'architecture s'enseigne dans des écoles sûrement très différentes des Maisons de Vie qui jouxtaient les chantiers des temples égyptiens ou de nos basiliques au moyen âge.

En ce temps-là, on n 'accédait pas à la maîtrise sans une initiation spirituelle et une solide formation théologique, et seulement après avoir réussi personnellement en soi-même, toutes les métarmorphoses indispensables pour accéder à l'unité, à l'équilibre et à l'harmonie qu 'on serait amener, par ses propres constructions, à transmettre un jour.

En ce temps-là, n 'importe qui ne pouvait pas faire n 'importe quoi. Il ne suffisait pas de savoir intellectuellement une chose pour prétendre la connaître. On ne comprend que ce que l'on a personnellement expérimenté dans son coeur et dans sa chair. On ne peut donner que ce que l'on possède, comme on ne peut comprendre que ce que l'on connaît déjà.

Professionnellement, l'homme vaut ce qu 'il est capable de faire. Si l'initiation que reçurent les Maîtres d'Oeuvre Bâtisseurs d'Osiris demeure à beaucoup d'égards, mystérieuse, certaines de leurs traditions s'expriment encore de nos jour, sur le plan « métier » dans le monde très fermé des compagnonnages, dont les plus anciens, tailleurs de pierre et charpentiers, remonteraient à la construction du temple de Jérusalem.

Or, éthymologiquement, les compagnons sont des gens qui partagent le même pain, qui sont nourris du même savoir, qui partagent les mêmes compétences, et quand ce sont des batissereurs d'églises - des oeuvriers, qui sont passés maitres dans l'utilisation du "compas" - ce compas qui avec le fil à plomb est resté le symbole de leur savoir faire .

S'ils ont conservé le sens du devoir professionnel et l'obligation sur le plan humain de pratiquer les plus hautes valeurs morales, s'ils doivent toujours témoigner de la maîtrise de leus métiers par la réalisation d'un chef-d'oeuvre, et même si certains d'entre eux sont encore initiés à la géométrie descriptive du « trait », héritée de Cîteaux, il est bien évident que leur savoir diffère grandement de celui que possédaient les constructeurs romans et qu 'ils ont oublié depuis longtemps les secrets de l'Osiris Egyptien.
Aujourd'hui d'ailleurs, les nouveaux concepteurs ne font guère appel à eux que pour des travaux de restauration. On ne voit plus dans une église que son côté extérieur. On n'admire que son architecture, la beauté des matériaux, la richesse de ses ornementations et le savoir faire de ceux qui l'ont construite.
Dans un monde de plus en plus matérialiste qui croit de moins en moins en Dieu, chercher dans des réalisations architecturales, l'application de rapports prétendus « divins », relève de l'ignorance, de l'irréalisme et de la fabulation.
Et cependant, dans nos églises romanes, comme dans nos cathédrales, malgré toutes les dégradations que le temps et de malencontreuses restaurations ont pu leur faire subir, l'application du mystérieux savoir des anciens bâtisseurs subsiste encore.
Si nous ignorons le nom de tous ces bâtisseurs d'Osiris, nous pouvons cependant suivre encore assez aisément leurs traces tout au long de notre histoire, même quand celle-ci a des apparences de légendes.
Les hommes de science ont remplacé les hommes de l'Art qui furent durant des millénaires ceux qui savaient faire les choses et nous avons beaucoup de mal à imaginer que des hommes aient pu réaliser dans le lointain passé, des exploits que le monde scientifique juge impossibles vu le peu de moyens dont, pensons-nous, ils disposaient alors. Cela signifierait que la science telle que nous la concevons n’est pas le seul moyen pour parvenir à la vraie connaissance du monde et des choses et qu 'il a existé dans d'autres civilisations, une autre manière d'appréhender la vérité et de résoudre les problèmes complexes de l'existence, et que l'humanité a possédé jadis des techniques et un savoir faire que nous n 'avons pas encore découvert bien que nous ayons été capables d'aller sur la lune.
Toute innovation artistique et architecturale durant les premiers siècles du christianisme, ne pouvant venir que de Byzance et de Rome, les archéologues et les historiens ont ignoré jusqu’à maintenant la part importante que les moines coptes prirent dans la conception et l'édification des églises et des monastères occidentaux. Quant à l'église romaine, pour qui, en dehors du catholicisme, il n’y avait point de salut, il semble qu'elle ait oublié l'activité de ces égyptiens qui jugeaient alors nécessaire de se retirer du monde pour créer de nouvelles communautés plus évangéliques que celles qu’administraient dans les provinces les représentants du Saint-Siège.
La connaissance archéologique que nous avons aujourd'hui de l'Egypte ancienne et de l'église primitive Copte, nous oblige à remettre en question pas mal d'idées reçues.
Par exemple, c 'est dans les monastères Coptes de Haute Egypte et non pas à Byzance que furent réalisées les premières peintures murales représentant le Christ Pancréator, la Madone en Majesté, les Archanges, les Rois Mages et une Nativité où figuraient déjà le bœuf et l'âne.
Ce que nous croyons savoir sur les origines de l'architecture religieuse en occident et plus particulièrement sur la construction de nos basiliques romanes, est sûrement en grande partie erroné.
Le temps est maintenant venu de changer notre regard sur ces chefs d'œuvre dupasse.
Une église romane, avant d'être un lieu touristique que l'on visite comme un musée ou un château, est avant tout un espace sacré destiné au culte et à l'épanouissement spirituel des chrétiens qui la fréquentent.
Un lieu prédestiné où,se réalise depuis le moyen - âge, le mystère de l'incarnation, un lieu miraculeusement préservé où tout homme peut encore être transfiguré, où chacun, dans la mesure où il le veut, peut toujours accéder à la plénitude de vie à laquelle il aspire.

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