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Génèse et symbolique de l'Art Roman

Génèse et symbolique de l'Art Roman
  • Le sens spirituel caché de nos églises romanes. Le pourquoi métaphysique de leurs édifications, de leurs plans, de leurs caractéristiques originales et de leurs orientations. La raison d'être des éléments architecturaux qui les constituent.
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9 décembre 2007

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trilloux.roman@laposte.net

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27 octobre 2007

QUELQUES PAGES OUBLIEES D'AUTEURS CONNUS

19485463

DIEU

Pour les philologues, le mot "Dieu" - Deus en latin - est un mot qui nous vient des langues indo-européennes, et dont l'origine remonte à la migration vers le sud des peuples hyperboréens, chassés de leur continent lors des dernières périodes glaciaires.

Des langues que parles aujoud'hui la moitié de l'humanité.

Le mot "Dieu" vient d'un terme sanscrit - DEVINOS - la "divinité" - qui signifie, la clarté céleste - la lumière qui fait que les yeux voient.

"Di" dans les langues ancestrales c'est LE JOUR - émanation du soleil, synonyme de la vie, de bonheur et de joie - d'où l'importance qu'avait dans les antiques civilisationsl'observation des astres de lumière.

Tous les jours de la semaine sont encore consacrés à une planète, et le Dimanche est toujours le jour du soleil, consacré au seigneur des seigneurs.

De même le préfixe "DIA" indique toujours une déviation, une dispersion voire une diminution des effets de la lumière.

Le pur diamant n'est pas la lumière c'est seulement une roche cristalline sur laquelle elle se reflète.

"Dia" c'est le cri par lequel le charretier fait tourner ses chevaux à gauche.

Le diable est celui qui détourne le monde de la vraie lumière.

Et même le dialogue n'empèche pas la division de ceux-là dont les idées sur Dieu sont diamétralement opposées.

Sur LES ETOILES

05

Sur LE TEMPLE

Extrait de « La sagesse Egyptienne »
De Christian JACQ - Les Editions du Rocher

En Egypte, la construction du temple permet d'atteindre deux objectifs : d'abord la sacralisation de l'espace, ensuite la sanctification du temps. Par l'architecture, le Maître d'œuvre fait surgir la lumière à partir d'une matière apparemment inanimée. Il isole une partie de la terre pour y implanter l'édifice et concentre en ce lieu un ensemble de symboles. Par la liturgie qui s'exerce dans le temple, le temps lui-même devient une valeur sacrale. Chaque rite est accompli au présent pour l'éternité.
Le Maître d'œuvre Egyptien ne construit pas n'importe quoi et ne bâtit pas ce qu'il a envie de bâtir. Son rôle dépasse un banal désir personnel. Il se conforme à un plan divin des origines du monde et respecte la filiation ininterrompue qui lie entre eux tous les Maîtres d'œuvre. Les actions créatrices de ces hommes sont dues à la pratique de la Tradition conçue comme la connaissance des lois divines et non comme un ensemble d'us et de coutumes, aussi, le temple est-il le lieu parfait, l'océan céleste qui porte le disque solaire, lequel se lève et se couche en lui chaque jour. C'est par le temple que nous pouvons prendre conscience d'une création qui se joue à chaque instant. Pourquoi le temple existe t-il ? Pour que la Société des hommes vive en harmonie, répond l'ancienne Egypte. Sans le temple, les hommes sont condamnés à subsister selon leur bon plaisir et négligent fatalement ce qui est essentiel à leur vie intérieure. Il est aussi un aspect « technique » que F on ne doit pas omettre, le Temple Egyptien est une sorte d'usine atomique destiné au
maintien de la création spirituelle où travaillait un petit nombre de savants très qualifiés. Ils assuraient la libre circulation de l'esprit en appliquant sur la terre les lois du monde céleste. L'Egypte des temples bannit les compromissions et les compromis faciles. Elle reconnaît que l'homme isolé est un minuscule transformateur d'énergies et que pour faire vraiment « circuler » le potentiel dispensé par les dieux, il faut disposer d'un immense transformateur, le temple. Ce dernier se présente donc comme une formidable concentration de forces divines entretenues par des savants de l'esprit qui excluent l'amateurisme.
La beauté des temples, leur profonde poésie, le sentiment de fraternité qu'ils nous inspirent, sont les conséquences naturelles de leur rigueur symbolique.
Le Temple Egyptien n'a aucun point commun avec des édifices comme le Sacré Cœur ou la Madeleine. Il n'est pas, en effet, un monument isolé dans la ville et livré à l'intérêt des touristes. Le temple est le cœur vivant de la cité. Il est même le principe symbolique sans lequel la cité n'existerait pas. En Egypte, les maisons individuelles étaient faites de briques, de matériaux très périssables, afin que chaque génération construise sa propre demeure et soit consciente qu'elle était liée à une époque particulière. Les temples, en revanche, étaient faits de pierre d'éternité pour traverser les siècles et transmettre un message d'immortalité.


Sur LE CARRE
Extrait de L'«Art Cistercien »
De G. DUBY - Editions Flammarion

Au centre de la clairière, au centre de la clôture, le cloître est donc figure, celle d'un paradis rebâti. Une aire où la domestication du chaos forestier parvient à son terme, où tout le cosmique redevient collection ordonnée, accord musical. De cette ultime délivrance, de la plénitude recouvrée, la forme du bâtiment à elle seule témoigne. L'édifice est carré comme la cité de Dieu, et cette quadrature évoque à l'esprit méditatif simultanément les quatre fleuves du jardin d'Eden, ces quatre sources que sont les Evangiles, les quatre vertus cardinales, enfin la quaternité primordiale qui réside en l'être même de Dieu. De celle-ci, Raoul Glaber avait rêvé cent ans plus tôt. Saint-Bernard réfléchit à son tour sur les quatre dimensions du divin, les trois de l'espace sensible, longueur, largeur, hauteur, à quoi s'ajoute, mystérieuse, impensable, la profondeur ; II cherche à les mettre en relation avec les appétences de l'âme, ainsi qu'avec les deux mouvements inverses et pourtant concourant à la connaissance, que sont la crainte et l'amour. Ce carré, présent aussi dans tous les rapports de proportions sur quoi se construit l'ensemble des lieux conventuels, et plus rigoureusement l'église, parle en même temps de ce qui est le plus matériel, des quatre éléments dont est forgée la création visible. Deux d'entre-eux, la terre et l'eau, relèvent de la part lunaire, nocturne, féminine. C'est ici, sur la terre du jardin clos, que les canaux souterrains débouchent, que s'opère la résurgence. Il ne s'agit plus d'animer des machines, de décupler le pouvoir du travail manuel, mais, franchissant la frontière entre la chair et l'esprit pour s'établir au cœur de l'existence monastique, de vivifier, de purifier. La fontaine d'ablution, où chaque jour, rituellement, au retour du labeur, la communauté va se laver des poussières et de la sueur serviles, offre ainsi l'image permanente d'un baptême, de la grâce répandue, du Christ donc. La source a été     détournée jusqu'à nous. Le filet d'eau céleste descend par l'aqueduc, qui ne nous déverse pas toute l'eau de la source, mais instille la grâce, goutte à goutte, dans nos cœurs desséchés, aux uns plus, aux autres moins. Et l'aqueduc, que      représente t-il sinon la Vierge mère, porteuse de Dieu ?   Ces   deux   puissances   du   froid,   de l'humidité, mais aussi de toutes les germinations  secrètes qui gonflent les obscurités matricielles, viennent   dans   la  quadrature   claustrale   s'unir
indissolublement aux deux autres, l'air, le feu, les éléments du versant viril, estival, solaire, actif, spirituel. Le carré autour duquel chaque moine, livre    en    main,    conduit    sa    déambulation méditative,  préside  à  la  fusion  harmonieuse,     gouvernée,  de  ces  quatre  principes.   Mais  le  cloître   se   trouve   aussi   placé   à   la   croisée orthogonale des axes de l'univers. Appliqué sur la croix des quatre points cardinaux, il devient comme un immense cadran où tous les rythmes du cosmos s'emprisonnent. Il se prête de la sorte à la conjonction de deux durées, celle, rectiligne, projetée sur le vecteur de l'histoire du salut, et sur quoi s'inscrit le progrès personnel de chacun, celle, circulaire, parcours des heures, des saisons, des rites liturgiques, que régit le mouvement des sphères célestes à quoi le cycle des activités communautaires  entend  s'ajuster; Par l'effet d'une telle rencontre,  le cloître ramène toute l'agitation du monde dévoyé à la régularité de      
l'esprit, à cette lente progression vers l'Eternel dont l'âme convertie s'approche pas à pas par l'humilité et l'amour. Dans le cloître-paradis, où la création se montre dans la pureté du premier jour, analogue à ces séjours du ciel qui se révéleront à la fin du monde, le temps s'annule dans la totale confusion d'un passé et d'un futur de perfection. Le temps cependant demeure, puisque dans l'abbaye cistercienne, la vie active se conjugue à la vie contemplative, puisque son cloître est le champ d'une histoire, d'une aventure, collective et personnelle, et le parcours de la lumière, de l'aube à la tombée du soir, entre les quatre galeries, au fil des saisons qui sont quatre elles aussi, parmi le feu, l'air, l'eau, la terre, délivre un enseignement chaque jour recommencé, parle d'épreuves, d'espérance, de progrès. Le carré du cloître est le carrefour de l'univers. En son centre, s'établit l'homme seul capable, parce qu'il est l'image du Créateur, d'appréhender le procès, les lois, le but de la création.


Sur LA LIBERTE
Par St-Augustin

Etre heureux est le but final de tout être humain. Pour l'être, il lui faut se tourner vers le souverain, bien le vouloir et s'en saisir. Il lui faut donc être libre.
Au lieu d'agir ainsi, l'homme ne cesse de se détourner de Dieu pour jouir de soi et des choses mêmes qui lui sont inférieures, que rien ne rendait nécessaire et dont il porte seul la responsabilité.
Toute transgression des lois divines a pour conséquence la rébellion du corps contre l'âme, l'âme qui fut créée par Dieu pour régir son corps et non d'être régie par lui. Tournée désormais vers la matière, elle se rassasie du sensible et comme c'est d'elle-même qu'elle tire les sensations et les images, elle s'épuise à les fournir. Epuisée par cette perte de substance, elle cesse bientôt de se reconnaître. Elle arrive à ne plus croire qu'à la réalité de la matière et se prend elle-même pour un corps.
Tel est le mal dont il faut se libérer mais dans l'état de déchéance où elle se trouve, l'âme ne peut se sauver par ses propres forces. L'homme est incapable de se relever sans la grâce de la rédemption, la grâce qui est un secours octroyé par Dieu, au libre arbitre de l'homme.
Elle ne l'élimine donc pas mais coopère avec lui, en lui restituant l'efficace pour le bien dont le péché l'avait privé, car si en se détournant de Dieu vers le corps, l'homme perd sa liberté plénière, c'est en se détournant des corps vers Dieu que l'homme peut la reconquérir.


Sur LES GRACES DIVINES
Par St-Grégoire de Palmas
IV siècle.

La grâce créatrice-rédemptrice et sanctificatrice n'est pas un don crée, dont Dieu gratifierait les
créatures mais une énergie ontologiquement déifiante : c'est Dieu lui-même en tant qu'il se fait
connaître et se communique en sa vie.

Nous ne pouvons pas connaître Dieu dans son essence mais nous pouvons le connaître dans ses énergies,   dans   son   action  « ad-extra »,  vers l'extérieur.
Dans son essence, Dieu est immuable mais par ses énergies, il est en mouvement, en action, en communication
Nous ne pouvons pas participer à l'essence divine mais aux énergies divines incréées. Toute révélation, toute participation, toute déification est un acte libre de Dieu en tant qu'il communique. Ce sont là des opérations divines, des grâces divines, des rayons de divinité pénétrant l'univers crée, des débordements de la nature divine.


Sur L’EQUILIBRE DE LA VIE
Selon l’antique Sagesse Chinoise

L’homme est situé entre ciel et terre.
Il est autant fils du ciel que de la terre et développe avec eux durant son existence des rapports verticaux.

Il est le siège d’une activité énergétique incessante dans laquelle alternent des mouvements d’extériorisation et d’intériorisation.
Il a en lui une aspiration spirituelle vers le haut, comparable à celle du feu, dont la nature est de monter.
Et la nécessité matérielle existentielle de garder les pieds solidement enracinés sur le sol de redescendre sur terre.
Comme  l’eau du ciel qui après condensation retombe sur la terre pour la régénérer.
L’univers de l’être humain s’inscrit dans l’univers tout entier.
Tout dans l’univers contribue au maintien de l’équilibre de la vie.


Sur LES ENERGIES VIBRATOIRES
A l'échelle humaine et planétaire
Par Etienne GUILLET - Edition du Rocher
Extrait de l'alchimie de la vie

Au début du XX ème siècle, de nombreux auteurs ont montré que l'organisme vivant, si simple soit-il, est susceptible d'agir comme un collecteur et un émetteur d'ondes.
La cellule peut être considéré comme un élément de circuit électrique doué de capacité, de self -inductance et de résistance électrique. Elle est susceptible de vibrer sur une fréquence d'oscillation très élevée et peut varier en fonction des constantes du micro-environnement ionique.
A l'échelle vibratoire, la vie résulterait donc d'un équilibre dynamique entre l'influence des ondes reçues et celle des ondes émises.
L'équilibre énergétique d'un individu va dépendre en premier lieu du maintien constant de cet équilibre oscillatoire de toutes les cellules qui le composent.
De la bactérie à l'homme, nous constatons grâce aux études sur les potentiels cellulaires, une augmentation progressive du nombre de niveau énergétique. L'énergie vibratoire des formes naturelles ou artificielles avec ses directions, ses fréquences et ses amplitudes, est transmise par résonance aux objets et structures vivantes qui pénètrent dans leur champ de forme.
Ces formes spécifiques se trouvent aussi bien dans les phénomènes naturels
(galaxie, tornade, cristaux) qui dans les réalisations humaines (spirales, pyramides, dômes, voûtes et arcades).On a pu vérifier les caractéristiques du champ de force des pyramides d'Egypte. Le fonctionnement de ces pyramides est lié au champ magnétique terrestre et à la gravitation. Il est notamment corrélé à l'influence rythmique des forces extérieures telles que les positions de la lune et les alignements des planètes. Ces énergies ne sont pas seulement reçues et transmises par les Pyramides. Nous les retrouvons avec des caractéristiques spécifiques dans les tombeaux et les temples égyptiens.
Nous avons là à l'échelle cosmique, l'illustration de l'ancien principe des signatures qui proposaient que les plantes qui ont la même forme que certains organes humains soient ceux qui aient le plus d'influence sur ces organes.
En Egypte, les rapports énergétiques cosmiques sont transmis par les constructeurs aux temples qui reproduisent du même coup les rapports de résonance du corps humain.
L'harmonie du corps humain dans sa totalité a toujours dépendu de l'intégration dynamique de toutes les énergies qui l'imprègnent.


PRIERE DE TEILHARD DE CHARDIN
Dans « la messe sur le Monde »

« Christ glorieux, influence secrètement diffuse au sein de la matière et centre éblouissant où se relient les fibres sans nombre du multiple, puissance implacable comme le Monde et chaude comme la Vie.
Vous qui êtes le premier et le dernier
Le vivant, le mort et le ressuscité,
Vous qui rassemblez en votre unité exubérante
Tous les charmes, tous les goûts, toutes les forces
Tous les états ...
Sur toute vie qui va germer, croître, fleurir
Et mûrir en ce jour, prononcez :
« CECI EST MON CORPS »
et toute mort qui s'apprête à ronger, à flétrir, à couper,

commandez : « CECI EST MON SANG ».
Dans la nouvelle humanité qui s'engendre aujourd'hui, le verbe a prolongé l'acte sans fin de sa naissance et par la vertu de son immersion au sein du monde, les grandes eaux de la matière, sans un frisson, se sont chargées de vie.
Toute matière est désormais incarnée par votre incarnation.


Sur LES SEPT PLANS DE LA CONSCIENCE MANIFESTEE
Extrait de l'exégèse spirituelle de la Bible
Par Noutte GENTON SUNIER - Editions à la Baconnière

Ces sept plans sont dans l'homme les sept faces de la conscience unique incarnée dans l'univers. Elles sont égales, inséparables et simultanées. Elles constituent l'intégrité de la manifestation divine dans le cosmos. Ce sont les sept esprits de Dieu qui sont les sept églises de l'Apocalypse de St-Jean, à qui il est adressé à chacune, une lettre particulière.
La première église symbolise le plan physique. C'est EPHESE, dont le nom grec signifie : la base de toute chose en ce monde et le départ vers autre chose. Chaque lettre se termine par la même formule : « Celui qui a des oreilles entende ce que l'esprit dit aux Eglises » et à l'homme du plan physique, il est dit : «Au vainqueur, je ferai manger de l'arbre de vie placé dans le Paradis de Dieu ».
La seconde église symbolise le plan vital. C'est SMYRNE en lonie, le pays de la Myrrhe représentant l'énergie créatrice, spécifiquement vitale à la création.
La troisième église symbolise le plan mental. C'est PERGAME (la forteresse, en grec). C'est la citadelle dans laquelle l'homme s'emprisonne lui-même par son mental. Mais celui qui sera capable de s'en libérer recevra selon la promesse même de l'ange «un nom nouveau ».
La quatrième église symbolise le plan affectif. C'est THYATIRE (le délire, en grec). C'est l'homme qui aux yeux du monde, devient complètement fou. Il obéit à son cœur plutôt qu' à sa raison, à son intuition plutôt qu' à ses Connaissances.
La cinquième église symbolise le plan supra-mental. C'est SARDES dont la région a donné la Sardoine, cette pierre rouge avec des filets blancs et qui pour les grecs suggérait la mort. C'est de la mort de l'«Ego » qu'il s'agit ici, mourir à soi-même pour arriver à un plan supérieur de conscience. C'est pourquoi, nous dit l'ange : « Ceux qui en seront dignes seront revêtus de blanc et leurs noms ne seront pas effacés du livre de vie ».
La sixième église symbolise le plan spirituel. C'est PHILADELPHIE dont le nom grec signifie « régénération ». Celui qui l'atteint deviendra « une colonne dans le temple de Dieu ».
La septième église enfin, symbolise la supra conscience, éternelle et infinie. C'est LAODICEE dont le nom veut dire 1'«Absolu ». Celui qui a des oreilles entende ce que l'esprit dit aux Eglises « Au vainqueur, je donnerai de siéger avec moi sur mon trône ».
Ces sept plans de conscientisation, nous pouvons retrouver leurs emplacements dans toutes les églises médiévales, en suivant la progression des niveaux vibratoires que l'on rencontre en remontant l'allée centrale, du Baptiseur à l'Autel.


Sur LE GRAAL
Le Graal, c'est quoi ?

Dans l'antiquité, c'était dans tous les atlas du ciel, la constellation australe du « CRATERE » ou de la Coupe, qui se situe au-dessus de celle de l'Hydre.
Macrobe, un historien et mythographe du Vème siècle, écrivait à son sujet :
« Le site de la constellation du Cratère de Bacchus, entre le Cancer et le Lion, indique que pour la première fois, l'ivresse s'empare des âmes qui descendent sous l'influx de la matière. C'est là que le compagnon d'ivresse, Bacchus, commence à pénétrer les âmes ».
Pour Hermès, le Trismégiste, ce cratère symbolise la plénitude intérieures que les hommes ont toujours recherchée. Dans son traité « Le Cratère », il écrit : « Dieu a rempli un grand cratère de connaissances et l'a fait descendre sur la terre. Puis il a engagé un messager et lui a ordonné de proclamer au cœur de l'homme : « Remplissez vous-même ce cratère, vous qui en êtes capables, vous qui croyez que vous monterez jusqu'à celui qui a envoyé le cratère sur terre ». Ceux qui écoutèrent la proclamation récurent le baptême de l'intelligence. Ils ont part à connaissance et deviennent parfaits. Ceux qui ne l'ont pas écoutée, possèdent la faculté de raisonner mais rien de plus. Telle est la science de l'intelligence qui procure la profusion des choses divines et la compréhension de Dieu car le Cratère est divin »
Pour les Celtes, c'est le chaudron magique de DAGDA et la coupe de souveraineté, récipient mystérieux qui contenait le breuvage d'immortalité qui régénérait et faisait passer de la mort à la vie et ce n'était pas seulement le breuvage qu'il contenait qui opérait de tels prodiges, il apparaissait lui-même comme l'instrument de toutes renaissances surnaturelles et comme le lieu où elles se produisent. De plus, il était inépuisable. Chacun y trouvait indéfiniment de quoi se désaltérer et de quoi se nourrir.
Au Moyen âge, en pays de chrétienté, le Graal est le vase ayant contenu le sang du Christ.
Dans l'Evangile apocryphe de Nicomède, on peut lire :
«Apprenant la mort de Jésus, Joseph d'Azimathie, l'un de ses disciples, se rendit au Cénacle où le sauveur avait célébré la Cène. Il y prit le calice dont il s'était servi au moment de l'Eucharistie puis il se rendit au pied de la croix C'est dans ce calice qu'il recueillit le sang qui s'écoulait par la blessure faite au flanc du Christ, par la lance du soldat Longin ».
Au XII ème siècle, la recherche de ce vase perdu ou caché, a littéralement hanté tous les esprits et tous les poètes. De nombreux romans de chevalerie racontent la « Queste du Saint- Graal » par les chevaliers de la Table Ronde du Roi Arthur.
La quête du Graal inaccessible symbolise toujours quels que soient les lieux et les époques, l'aventure spirituelle et l'exigence d'intériorité, qui seule peut ouvrir la porte du château secret où resplendit le divin calice, la coupe sainte dans laquelle se réalise éternellement la « Présence de Dieu », au cœur de l'homme et de l'univers


AU DELÀ DES APPARENCES
251    - En Egypte, dans le village de Qmàn, au sud de Memphis, né Antoine le premier anachorète qui
se retire dans le désert vers 270.
293-306    - Persécution des chrétiens par Dioclétien.
Vers 310    - Pakôme fonde le premier monastère copte à Tabennesi.
316    - Conversion de Constantin - Edit de Milan.
356    - St-Antoine meurt dans une grotte surplombant la mer rouge à l'âge de 105 ans. Ses restes ne
furent retrouvés que deux siècles plus tard et transportés à Alexandrie vers 532.
400-410   - Des moines pakomiens sont aux Iles Lerins. En Irlande, un autre moine est chargé de l'éducation du futur St-Patrick.
415    - Cassien, encore un moine égyptien, fonde les monastères de Marseille après être passé par Byzance.
529    - Benoît de Nursie fonde le monastère du Mont Cassin.
591-93-95    - Colomban, un moine Irlandais, fonde les monastères d'Annegray et de Luxeuil.
632    - Début de la conquête arabe.
640    - Transfert des trésors coptes dont la chasse de St-Antoine à Constantinople.
642    - Conquête de l'Egypte par les arabes.
675    - Le Duc d'Auvergne, Calmin, (qui deviendra St-Calmin) est gouverneur d'Aquitaine Au retour
d'un voyage à Rome, il visite l'Abbaye des Iles Lerins, où se trouvent de nombreux pères coptes.
Il ramène en Auvergne deux moines qui seront abbés du monastère de Villars qu'il vient de
fonder dans le Velay. Il est également le fondateur des Abbayes de Tulle et de Mozac
755-812   - Guillaume le Grand, Comte de Narbonne, Marquis de Gothie, fonde St-Guilhem du Désert.
813    - Couronnement de Louis-le-Pieux (778-840), fils de Charlemagne. Son fils, Charles le Chauve sera empereur d'Occident de 875 à 877.
843    - Traité de Verdun - Dislocation de l'Empire - La Flandre, l'Est de la France, La Bourgogne, le
Dauphiné, la Provence et la Lombardie, forment la Lotharingie, le domaine de Lothaire.
846-879     - Louis II le Bègue, fils de Charles le Chauve, règne sur la France de 877 à 879. 863-882     - Louis III, fils de Louis II est roi de 979 à 882.
850    - Arrive à Clermont un moine grec byzantin prénommé Jacques, ancien officier de l'empereur,
Léon V. Après avoir accompli plusieurs missions en Afrique, en Italie et à Lyon, il vient en
Auvergne rencontrer le St-Evêque Frédégèse, qui lui confie le gouvernement du diocèse.
Grégoire IV est pape, Bernard II Plantevelu, descendant de Guillaume le Grand est Comte
d'Auvergne.
Le moine grec Jacques se retire dans un ermitage dans le Berry à Sassay, où il meurt en 865. On le vénère aujourd'hui sous le nom de St-Jacques de Sassay.
860    - Ermengarde, la femme du Comte d'Auvergne, Bernard de Plantevelu, fonde à Blesle dans la
vallée de l'Allagnon, sur un fief du Comte de Mercoeur, son vassal, un monastère bénédictin
pour les filles de la haute noblesse de la région, après avoir rencontré le pape qui lui offre la
pierre de l'autel de l'église dédiée et mise sous la protection de St-Pierre.
900    - A Byzance règne Léon VI, le philosophe qui publie un important recueil de lois : « les
Basiliques ».
905    - A Jérusalem - les moines bénédictions qui s'occupent de l'Hôpital amalfitain, arborent sur leur
habit la croix rouge à huit branches qu'on appellera plus tard la Croix de Malte
910    - Fondation de Cluny par Guillaume le Pieux, Comte d'Auvergne, du Velay, de Maçon, de
Bourgogne et Duc d'Aquitaine, fils d'Ermengarde et de Bernard de Plantevelu. Cluny se trouvait
sur un territoire dépendant de la Lotharingie, où régnait Louis le Germanique.
Bernon est le 1 er Abbé de Cluny.
918    - Mort de Guillaume le Pieux.
919    - Henri l'Oiseleur, Duc de Saxe, est roi des Saxons et des Francs, des alamants, des Bavarois et
des Lorrains.
926    - Les Kuldées de Péglise primitive écossaise, obtiennent une charte pour construire librement
leurs églises en forme du TAU égyptien
927    - Mort de Bernon, Odon, Abbé de Cluny.
936    - OTTON, fils d'Henri l'Oiseleur, devient roi.
942    - Mort d'Odon. Aymard devient Abbé de Cluny.
948    - Construction de la deuxième église de Cluny consacrée en 981. Elle fut la première église
romane voûtée dont le berceau était percé d'ouverture.
955    - Otton fait construire la cathédrale de Magdebourg et St-Cyriaque de Gernrode, le plus ancien
édifice monumental ottonien.
962    - Otton 1er est sacré empereur à Rome.
Création du Saint-Empire Romain Germanique.
963    - Mort d'Aymard. Mayeul devient Abbé de Cluny.
973    - Mort d'Otton 1er.
982    - Gerbert d'Aurillac, Abbé de Robbio, publie une « Géométria » et un opuscule : « de rationale et ratione uti ».
994    - Mort de Mayeul - Odilon de Mercoeur est Abbé de Cluny .
996    - Construction de l'abbatiale bénédictine de St-Michel de Hildesheim.
999    - Gerbert d'Aurillac, devient pape sous le nom de Sylvestre EL
1014    - Henry sacré empereur se fait couronner roi de Bourgogne.
1015    - Construction de Notre Dame de Bemay.
1018    - A Byzance, un savant publie le Corpus Hermeticum, compilation de l'oeuvre d'Hermès le
Trismegiste.
1020    - Construction de St-Philibert de Tournus.
1030    - Construction de St-Martin de Chapaise.
1033    - Conrad II, empereur.
1040    - Construction de Jumiège.
1047    - Le Comte Robert de Turlemde fonde la Chaise-Dieu.
1049    - Mort d'Odilon de Mercoeur - Hugues de Semur devient Abbé de Cluny.
1050    Schisme de l'Eglise d'Orient
1050    - Construction de l'Abbatiale de Payeme (Suisse).
1056    - Construction de l'Abbatiale de la Charité/Loire
1070    - Construction de St-Benoît sur Loire.
1070    - Les reliques de St-Antoine sont rapportées en Dauphiné à la Motte St-Didier par le Baron
Jocelin qui les met sous la protection des moines bénédictins de Montmajour.
1075    - Constantin l'Africain, un savant d'origine Carthagénoise, se convertit au christianisme et rentre
au monastère du Mont Cassin, apportant avec lui sa bibliothèque comportant des livres coptes et
égyptiens.
1080    - Construction de Paray le Monial.
1083    - Hugues de Semur, Abbé de Cluny se rend à Montécassino pour rencontrer Constantin
F Africain.
1088    - Hugues de Semur entreprend la construction de Cluny III qui sera la plus grande église de la
chrétienté avant St-Pierre de Rome.
1089    - Eclate une épidémie du Mal des Ardents.
1095    - Création à St-Didier des Frères de l'Aumôme pour lutter contre l'épidémie.
1095    - Construction de Saint-Savin sur Gartempe.
1096    - Concile de Clermont - Le pape Urbain II qui fut prieur à Cluny sous le nom d'Odon de Lagery
prêche la 1ère croisade.
1098    - Robert de Molesme fonde l'ordre des Cisterciens.
1099    - Les premiers croisés arrivent au St-Sépulcre à Jérusalem. Les nombreus blessés sont soignés à
l'Hôpital amalfitain. toujours tenu par des moines bénédictins
1109 - Pierre de Montboissier de Sauxillanges dit Pierre le Vénérable est Abbé de Cluny.

Vers 1110  - Construction en Auvergne de Notre Dame du Port, de St-Nectaire, d'Orcival. d'Issoire. - Construction de Fontevrault et de St-Guilhem du Désert.
1115    - Fondation de Clairvaux par St-Bernard. Sous son impulsion, l'ordre cistercien va fonder dans
toute la chrétienté, 393 abbayes dont 116 en France.
1118    - Raymond du Puy fonde l'ordre hospitalier de St-Jean de Jérusalem dont l'emblème est la croix d'Amalfi, la future Croix de Malte.
1118    - A Jérusalem, neuf chevaliers français regroupés sous les ordres d'Hugues de Payns et le nom
« des pauvres chevaliers du Christ » reçoivent pour mission d'assurer la garde du Mont Moriah
sur lequel s'élevait le Temple de Salomon
1120    - Construction de Vezelay, d'Autun, de l'abbatiale de Caen, de St-Front à Périgueux.
1122    - Réconciliation entre le Pape et l'Empereur Henri V
1125    - Hugues de Champagne rejoint à Jérusalem les neuf chevaliers du Temple.
1128    - Concile de Troyes auquel participent «les pauvres chevaliers du Christ ». Hugues de Payns
demande la création d'un ordre de moines-soldats.
L'ordre des Templiers dont Saint Bernard édicté la règle est fondé.
La croix templière qu'ils portent sur l'épaule est dérivée de la croix d'Amalfi des hospitaliers de St-Jean
1130    - Reconstruction de Tournus, de l'Abbatiale de Conques, de St-Hilaire de Poitiers.
1133    - Abbatiale de Fontenay.
1140    - Construction Cathédrale de Noyon
1150    - Abbaye de Sénanque et du Thoronet
1153    - Cathédrale de Senlis et de Laon
1157    - Abbaye de Fontfroide
1180    - Fresques de St-Gilles de Montoire sur Loire et de St-Aignan sur Cher
1187    - Après la prise de Jérusalem par Saladin l'ordre hospitalier de St-Jean de Jérusalem se réfugie à Malte. La croix des chevaliers de Malte sera gravée sur tous les bâtiments et les églises qu'ils édifient.
1277    - Cathédrale de Rodez
1292    - Les Frères de l'Aumône créent l'Abbaye de St-Antoine à la Motte où est déposée la chasse du St-Anachorète.
1297    - Création de l'ordre des Antonins placé sous l'autorité d'un grand maître. Durant plus de 600 ans, l'ordre comptera jusqu'à 3000 religieux répartis en 200 maisons aux 4 coins de l'Europe.
1307    - Arrestation des Templiers.
1314    - Le grand maître des Templiers Jacques de Morlay est brûlé vif Ile de la Cité à Paris. Tous les biens du Temple son concédés à l'ordre des hospitaliers de St-Jean de Jérusalem. Les franchises des Compagnons Constructeurs furent abolies. Les enfants de Salomon devinrent les « Compagnons du Devoir de Liberté.
1477    - La Bourgogne devient française.
1560    - Le Dauphiné devient français.
1775    - L'Ordre des Antonins fusionne avec l'Ordre de St-Jean de Malte
1787    - L'Abbaye de St-Antoine est cédée aux chanoinesses de Tullin.
1789    - Pillages révolutionnaires de toutes les abbayes.

27 octobre 2007

LE SAVOIR DES BATISSEURS ROMANS

Eglise2

Qui étaient-ils ces Maîtres d'Oeuvre Bâtisseurs d'Osiris ? Il est impossible de le savoir : détenteurs de secrets divins, ils étaient tenus au plus strict anonymat.

Dans les anciennes civilisations connaître le nom de quelqu 'un, le nom caché, c'était posséder le secret le plus intime, la clef grâce à laquelle on avait ce quelqu 'un à sa merci.

Les Grecs n'ont jamais connu le nom caché de ce pays qu'ils nommèrent l'Egypte et encore moins le nom de leurs dieux, car, prononcer leur nom, c'était façonner par la voix, leur image spirituelle, qui ne devait être révélée qu 'aux seuls initiés.

Nous savons que l'architecte Egyptien IMHOTEP qui construisit la première pyramide de DJESER, fut initié par le dieu THOT et qu 'il fut un homme de génie, comme le fut également celui qui construisit plus tard celle de CHEOPS, considérée par les Grecs comme une des sept merveilles du monde.

Mais la pyramide de CHEOPS, comme les deux autres érigées sur le plateau de GUIZEH, dépasse le génie d'un seul homme. Elle porte d'ailleurs le nom du Pharaon qui la fit construire. Elle n'a pas de Maître d'Oeuvre connu, non plus que nos basiliques romanes ou nos cathédrales.

On sait que Saint Bernard, lorsqu 'il partit fonder Clairvaux, était accompagné d'une douzaine de coreligionnaires dont un moine bâtisseur de la Chaise Dieu et l'on pense que c 'est précisément de cette abbaye que vinrent les Maîtres d'Oeuvre qui construisirent les admirables basiliques romanes qui furent érigées en Auvergne au Xième siècle, mais nous n 'avons aucune preuve.

Beaucoup de moines, à cette époque, étaient charpentiers ou tailleurs de pierre, mais il ne suffît pas de savoir travailler le bois ou la pierre pour concevoir et construire Orcival.

Lorsqu 'on demanda à Pakôme d'où lui était venue l'idée de construire son premier monastère, il répondit qu 'un ange, un jour dans le désert, lui avait transmis les volontés de l'Eternel.

Il n'existe pas de plans de Maîtres d'Oeuvre, mais seulement des croquis comme si le Maître d'Oeuvre était avant tout, le serviteur d'une idée directrice supérieure, à partir de laquelle, il devait construire son ouvrage.

Les Maîtres d'Oeuvre ne calculaient pas au sens où on l'entend scolairement. Les Maîtres d'Oeuvre construisaient sur le terrain. Ils ne travaillaient pas dans l'idéal mais dans la matière qu 'ils devaient animer, et pour se faire, ils utilisaient des proportions rythmées qui répondaient à une mathématique vivante. Tout calcul, parce qu 'il est intellectuel et quantitatif, eût pu conduire à des déviations disharmoniques. Pour eux, le cordeau et la canne suffirent à tout.

Aujourd'hui, l'architecture s'enseigne dans des écoles sûrement très différentes des Maisons de Vie qui jouxtaient les chantiers des temples égyptiens ou de nos basiliques au moyen âge.

En ce temps-là, on n 'accédait pas à la maîtrise sans une initiation spirituelle et une solide formation théologique, et seulement après avoir réussi personnellement en soi-même, toutes les métarmorphoses indispensables pour accéder à l'unité, à l'équilibre et à l'harmonie qu 'on serait amener, par ses propres constructions, à transmettre un jour.

En ce temps-là, n 'importe qui ne pouvait pas faire n 'importe quoi. Il ne suffisait pas de savoir intellectuellement une chose pour prétendre la connaître. On ne comprend que ce que l'on a personnellement expérimenté dans son coeur et dans sa chair. On ne peut donner que ce que l'on possède, comme on ne peut comprendre que ce que l'on connaît déjà.

Professionnellement, l'homme vaut ce qu 'il est capable de faire. Si l'initiation que reçurent les Maîtres d'Oeuvre Bâtisseurs d'Osiris demeure à beaucoup d'égards, mystérieuse, certaines de leurs traditions s'expriment encore de nos jour, sur le plan « métier » dans le monde très fermé des compagnonnages, dont les plus anciens, tailleurs de pierre et charpentiers, remonteraient à la construction du temple de Jérusalem.

Or, éthymologiquement, les compagnons sont des gens qui partagent le même pain, qui sont nourris du même savoir, qui partagent les mêmes compétences, et quand ce sont des batissereurs d'églises - des oeuvriers, qui sont passés maitres dans l'utilisation du "compas" - ce compas qui avec le fil à plomb est resté le symbole de leur savoir faire .

S'ils ont conservé le sens du devoir professionnel et l'obligation sur le plan humain de pratiquer les plus hautes valeurs morales, s'ils doivent toujours témoigner de la maîtrise de leus métiers par la réalisation d'un chef-d'oeuvre, et même si certains d'entre eux sont encore initiés à la géométrie descriptive du « trait », héritée de Cîteaux, il est bien évident que leur savoir diffère grandement de celui que possédaient les constructeurs romans et qu 'ils ont oublié depuis longtemps les secrets de l'Osiris Egyptien.
Aujourd'hui d'ailleurs, les nouveaux concepteurs ne font guère appel à eux que pour des travaux de restauration. On ne voit plus dans une église que son côté extérieur. On n'admire que son architecture, la beauté des matériaux, la richesse de ses ornementations et le savoir faire de ceux qui l'ont construite.
Dans un monde de plus en plus matérialiste qui croit de moins en moins en Dieu, chercher dans des réalisations architecturales, l'application de rapports prétendus « divins », relève de l'ignorance, de l'irréalisme et de la fabulation.
Et cependant, dans nos églises romanes, comme dans nos cathédrales, malgré toutes les dégradations que le temps et de malencontreuses restaurations ont pu leur faire subir, l'application du mystérieux savoir des anciens bâtisseurs subsiste encore.
Si nous ignorons le nom de tous ces bâtisseurs d'Osiris, nous pouvons cependant suivre encore assez aisément leurs traces tout au long de notre histoire, même quand celle-ci a des apparences de légendes.
Les hommes de science ont remplacé les hommes de l'Art qui furent durant des millénaires ceux qui savaient faire les choses et nous avons beaucoup de mal à imaginer que des hommes aient pu réaliser dans le lointain passé, des exploits que le monde scientifique juge impossibles vu le peu de moyens dont, pensons-nous, ils disposaient alors. Cela signifierait que la science telle que nous la concevons n’est pas le seul moyen pour parvenir à la vraie connaissance du monde et des choses et qu 'il a existé dans d'autres civilisations, une autre manière d'appréhender la vérité et de résoudre les problèmes complexes de l'existence, et que l'humanité a possédé jadis des techniques et un savoir faire que nous n 'avons pas encore découvert bien que nous ayons été capables d'aller sur la lune.
Toute innovation artistique et architecturale durant les premiers siècles du christianisme, ne pouvant venir que de Byzance et de Rome, les archéologues et les historiens ont ignoré jusqu’à maintenant la part importante que les moines coptes prirent dans la conception et l'édification des églises et des monastères occidentaux. Quant à l'église romaine, pour qui, en dehors du catholicisme, il n’y avait point de salut, il semble qu'elle ait oublié l'activité de ces égyptiens qui jugeaient alors nécessaire de se retirer du monde pour créer de nouvelles communautés plus évangéliques que celles qu’administraient dans les provinces les représentants du Saint-Siège.
La connaissance archéologique que nous avons aujourd'hui de l'Egypte ancienne et de l'église primitive Copte, nous oblige à remettre en question pas mal d'idées reçues.
Par exemple, c 'est dans les monastères Coptes de Haute Egypte et non pas à Byzance que furent réalisées les premières peintures murales représentant le Christ Pancréator, la Madone en Majesté, les Archanges, les Rois Mages et une Nativité où figuraient déjà le bœuf et l'âne.
Ce que nous croyons savoir sur les origines de l'architecture religieuse en occident et plus particulièrement sur la construction de nos basiliques romanes, est sûrement en grande partie erroné.
Le temps est maintenant venu de changer notre regard sur ces chefs d'œuvre dupasse.
Une église romane, avant d'être un lieu touristique que l'on visite comme un musée ou un château, est avant tout un espace sacré destiné au culte et à l'épanouissement spirituel des chrétiens qui la fréquentent.
Un lieu prédestiné où,se réalise depuis le moyen - âge, le mystère de l'incarnation, un lieu miraculeusement préservé où tout homme peut encore être transfiguré, où chacun, dans la mesure où il le veut, peut toujours accéder à la plénitude de vie à laquelle il aspire.

27 octobre 2007

LES COULEURS DU SACRE


01

Pour les maîtres d’œuvre du Moyen-âge la couleur est un signe, un relais absolument nécessaire entre le monde visible et le monde invisible.
Dans les églises de jadis, comme dans tous  les temples dans le monde, la couleur était le support indispensable à la vibration de la matière, à la sacralisation du lieu.
En dehors des pierres dures qui étaient polies, tout était peint : les tympans, les chapiteaux, les piliers, les murs et les voûtes. Même la lumière du jour filtrée par les vitraux était colorée.

Peu de matière réfléchit la totalité de la luminosité ambiante, certaines, à l’instar du noir, absorbent même toutes les couleurs. La couleur permet à un espace architectural sacralisé de remplir plus efficacement son rôle primordial : unir en permanence le monde matériel au monde spirituel.

Au commencement, dit la Genèse, alors qu’il n’y avait que le néant et les ténèbres, Dieu créa la lumière plus éblouissante que le soleil. Il créa ensuite la terre, notre planète bleue, avec son ciel et ses océans. Enfin il créa l’homme à son image.

Ainsi furent crées les trois premières couleurs : le jaune, le bleu et le rouge, qui sont comme les trois côtés du triangle équilatéral, symbole de la Trinité Sainte.
Chacune de ces trois couleurs, en absorbant les radiations des deux couleurs qui l’encadrent, crée trois autres couleurs :
l’orange qui est un mélange de jaune et de rouge. Il est complémentaire du bleu.
- le violet, qui est un mélange de rouge et de bleu. Il est complémentaire du jaune.
-  le vert qui est un mélange de bleu et de jaune. Il est complémentaire du rouge.

Ces trois nouvelles couleurs qui se situent donc aux angles du Triangle, ont la propriété d’activer les vibrations, et l’intensité de la couleur qui lui est opposée est d’équilibrer, en l’unifiant, l’ensemble des radiations émises par le spectre.

Ce sont les pouvoirs de ces phénomènes physiques et les transmutations que cela pouvait engendrer sur les matériaux de construction, que les bâtisseurs d’églises utilisaient jadis pour sacraliser, d’une manière harmonique et selon le symbolisme des couleurs, les lieux de régénérescence spirituelle et de pratiques religieuses.


Le Jaune
Le jaune est dans un lieu saint, un chemin de communication entre les hommes et Dieu. Aveuglant comme le soleil, il est la plus expansive, la plus ardente des couleurs. Il est le véhicule de la jeunesse de la force et, comme l’or, de l’éternité divine.
Le jaune est à la base du rituel chrétien, sur les croix et les bannières, les chasubles des prêtres ; sur les autels, il est le signe de la vie éternelle, s’unissant très souvent à la pureté du blanc (le drapeau du Vatican).
Le jaune a une telle tendance à la clarté qu’il n’y a pas de jaune foncé. Il y a une affinité physique entre le jaune et la lumière.


L’Orange
A mi-chemin entre l’or céleste et le feu de la terre, la couleur orange peut aider l’homme de foi à trouver le point d’équilibre qu’il recherche entre l’esprit et ses passions trop humaines.
Les radiations qu’exerce cette couleur ont dans une église une incontestable action sur la libido des croyants et peuvent les aider à triompher de leurs passions et même de les éteindre.
L’orange symbolise la tempérance et la fidélité. Il est l’expression de la foi constante en la miséricorde divine.
C’est la couleur de la croix de velours des chevaliers du Saint-Esprit, mais aussi de la robe safranée des moines bouddhistes.

Le Rouge
De feu et de sang, c’est la couleur la plus fondamentalement liée au principe de vie.
Il y a le rouge de la force vitale matricale et celui de l’âme et du cœur.
Cette couleur incarne toujours l’ardeur et la beauté, la force impulsive et généreuse, le mûrissement, la régénération de l’être.
Couleur de la vie, c’est aussi la couleur de l’immortalité, de l’Amour libérateur et de l’Esprit Saint.
La couleur du Feu céleste qui embrase le cœur et le purifie. Les apôtres, le jour de la Pentecôte, reçoivent l’Esprit Saint sous la forme de flammèches incandescentes.
C’est la couleur de l’amour ardent que le chrétien pratiquant cherche à atteindre envers Dieu et son prochain. Le prêtre pendant la messe est vêtu de rouge et de blanc, qui ont alors une valeur sacramentelle et sacrificielle comme le vin et l’eau versés dans le ciboire et partagés avec le pain à tous les fidèles.


Le Violet
Dans l’échange perpétuel entre le ciel et la terre, par le jeu éternel des énergies de la matière, le violet représente l’éternel recommencement,  le renouvellement périodique, où la sublimation, la mort et l’ascension précèdent toujours toutes renaissances et la résurrection.
C’est la couleur de la transmutation faite d’une égale proportion entre le bleu et le rouge, les sens et l’esprit, la passion et l’intelligence, l’amour et la Sagesse.
Sur les monuments symboliques du moyen-âge le Christ porte toujours pendant sa passion, une robe violette. C’est le signe qu’il a complètement assumé son incarnation et qu’il marie totalement en lui l’homme, fils de la terre, avec l’esprit céleste impérissable en lequel il va retourner dans la gloire.
Aujourd’hui pour les funérailles le violet est toujours le signe du passage de ce monde à l’au-delà. Le chœur des églises est drapé de violet le jour du Vendredi Saint et violets sont aussi les rubans des bouquets et des couronnes mortuaires.

Le Bleu
C’est la plus profonde des couleurs, la plus immatérielle. Un mur bleu cesse d’être un mur. Les mouvements et les sons disparaissent dans le bleu.
Le bleu, lorsqu’il est clair, est le chemin de la rêverie. Entrer dans le bleu, c’est passer de l’autre côté du miroir. C’est le chemin de l’infini où le réel se transforme en imaginaire. Il est la couleur du bonheur.
Le climat qu’il crée est celui de la surréalité. Pour les égyptiens le bleu était la couleur de la vérité. Pour eux, La vérité, la mort et les Dieux allaient toujours ensemble. Au moyen-âge, comme déjà dans l’antiquité, les voûtes des sanctuaires étaient d’Azur et d’Or, car ce sont elles qui nous voilent la divinité et nous séparent de l’éternité. La lumière bleue de la sagesse est d’une éblouissante puissance. C’est elle qui ouvre aux hommes les voies de la libération.


Le Vert
Le vert est demeuré pour les chrétiens, l’Espérance, vertu théologale.
A Byzance, la couleur verte était symbolisée par le monogramme du Christ Rédempteur, formé des deux consonnes du mot vert.
Le vert pour les alchimistes, c’était la lumière de l’émeraude, qui pouvait seule percer les secrets de la nature. Lumineuse comme un cristal translucide, c’est d’elle, disaient-ils, que la nature se sert souterrainement pour toutes choses que « l’Art travaille ».
St-Jean, dans son Apocalypse, décrit sa vision de Dieu comme une vision de jaspe cristallin, comme une vision d’émeraude. C’est également d’émeraude qu’est le Graal, ce vase contenant la lumière divine.
Ayant en lui, et le bleu et le jaune complémentaire du rouge dont il active le rayonnement, le vert est partout, célébré comme la couleur du règne végétal et des eaux régénératrices et lustrales auxquelles le baptême doit toute sa signification symbolique. C’est la couleur de l’éveil de la vie.
La Vierge Marie, le jour de l’Annonciation, est revêtue d’une robe verte alors que le jour de l’Assomption, lors de son envol vers Dieu, sa robe s’imprègne déjà du bleu céleste et devient le bleu-vert turquoise dont étaient revêtues originellement toutes nos vierges noires.
Le vert symboliquement a toujours une valeur médiatrice entre le bas et le haut, la vie terrestre et la vie céleste.
C’est une couleur rassurante, rafraîchissante, nourricière, et comme la Mère de Dieu éminemment humaine.
Dans notre monde visible baigné de lumière solaire, la rencontre d’une couleur primaire avec sa complémentaire fait naître une troisième famille de teintes : les couleurs intermédiaires qui vont de l’ocre jaune à l’ocre rouge, aux bruns plus ou moins foncés.
Ce sont les couleurs du bois, des roches métamorphiques, de la terre et de la plupart des semences et des pelages.
En chacune d’elles se trouvent réunis, selon des nuances de tons extrêmement variés, l’ensemble des couleurs du spectre.
Ce sont pour nous, les humains, des couleurs apaisantes et équilibrantes, vivifiantes et régénératrices.
Pouvant être aussi lumineuses mais surtout beaucoup plus chaleureuses que le blanc, elles ont toujours été très utilisées par les bâtisseurs d’églises au Moyen-âge. Ce sont elles qui créaient à l’intérieur de ces édifices cette ambiance dorée si caractéristique des lieux saints.

27 octobre 2007

LE SECRET DU MAITRE D'OEUVRE

22

L'an de grâce 850, Charles le Chauve, fils de Louis le Pieux, règne sur la France. Bernard II de Plantevelue, descendant de Guillaume le Grand, est Comte d'Auvergne et Frédégèse, renommé pour sa science, sa sagesse et ses éminentes vertus, est évêque de Clermont.
Ce saint homme, tout comme son prédécesseur Stable, espérait pouvoir reconstruire un jour sa cathédrale détruite lors de l'expédition de Pépin le Bref qui avait, en 761, ravagé le pays Arverne, et que les luttes incessantes que se livraient depuis la mort du grand Charlemagne, les comtes et les évêques de Clermont, avait empêché de rebâtir.
Pour réaliser ce grand projet, il avait surtout besoin d'un bon maître d'œuvre, capable de dresser les plans et de diriger la construction d'une église digne de la chaire épiscopale du diocèse dont il avait la charge.
Les moines bénédictins qui avait construit, il y avait plus d'un siècle, les monastères de Saint-Alyre et de Chantoins, tout proches, n 'avaient jamais réussi à former des bâtisseurs aptes à réaliser de tels travaux. L'époque, d'ailleurs, semblait peu propice au démarrage d'un nouveau chantier d'envergure. On venait d'annoncer l'invasion des Normands qui auraient déjà pillé les Cités de Saumur et de Tours et il fallait sans attendre, renforcer les remparts afin de résister, si cela était possible, à leurs assauts.
Notre bon évêque Frédégèse allait encore devoir célébrer longtemps ses messes dans la Collégiale du Port, construite par Saint-Avit et qui faisait en attendant office de cathédrale. Et il perdait chaque jour un peu plus l'espoir d'arriver à ses fins. Quand cette année là, le lendemain de la Chandeleur, se présenta à l'Evêché, venant de Lyon, un moine grec, porteur d'une missive du Primat des Gaules qui spécifiait que ce frère byzantin s'appelait Frère Jacques, qu'il avait séjourné de longues années dans un monastère copte en Egypte, où on l'avait initié aux secrets des bâtisseurs de temples, et qu'il serait fort capable, si on le désirait, de construire selon les règles de l'art sacré des anciens, la nouvelle église épiscopale de Clermont.
Frédégèse considéra l'arrivée impromptue de ce moine comme un véritable miracle, une marque de la miséricorde divine à son égard. Le ciel était favorable à son projet et il allait faciliter et protéger sa réalisation.
Sans hésitation, il demanda à Frère Jacques de prendre en charge l'édification de sa cathédrale dont il serait le seul Maître d'œuvre et de commencer sans attendre, tous les travaux préliminaires que nécessiterait la construction.
L'entreprise s'avérait difficile, mais le moine grec accepta. Avec la grâce de Dieu et le soutien sans limite de l'évêque Frédégèse, il se mit aussitôt à l'ouvrage.
Il commença par s'informer s'il trouverait dans la région, toute la pierre dont il aurait besoin. Pour construire la maison où se rassemblaient des fils de lumière, il lui fallait trouver, non pas de ces pierres noires et volcaniques imprégnées d'énergies souterraines et maléfiques qui bordaient ici tous les chemins, mais de ces belles pierres blondes et chaudes, dorées depuis la création du monde par le soleil, chargées d'énergies célestes bienfaisantes.
On lui signala plusieurs carrières d'Arkose déjà en exploitation, tout près de la ville, qui feraient parfaitement l'affaire. Mais il dut surtout trouver tous les ouvriers et tâcherons, sans qui, même avec la grâce de Dieu, nulle construction ne pouvait se faire, tous les carriers, les bûcherons, les débardeurs, les charpentiers, les tailleurs de pierre, les maçons et les taillandiers nécessaires.
Ce fut le plus difficile. Les plus compétents étaient déjà sur des chantiers extérieurs et ne seraient pas libres avant longtemps. Frère Jacques dut faire appel aux moines bénédictins qui propagèrent par toute la France, l'ouverture du chantier de Clermont. L'évêque Frédégèse fit de même en utilisant le réseau ecclésial habituel, mais il faudrait sûrement plus d'un an pour trouver toute la main d'œuvre dont on avait besoin.
Il fallut ensuite préparer le terrain sur lequel s'élèverait la future église, sur le plateau central de la cité, à l'emplacement de la basilique que l'Evêque Namace avait jadis édifiée sur l'ancien temple d'Apollon Belenus, et qu'avait détruit près d'un siècle plus tôt, le fils de Charles Martel, lorsqu 'il conquit le duché d'Auvergne.
Ce terrain. Frère Jacques le fit débroussailler, dépierrer et soigneusement râteler et reniveler.
Un sourcier, à l'aide de sa baguette de coudrier, détermina avec précision, les lieux de passage d'éventuels courants souterrains ou de failles telluriques, l'emplacement de l'ancien puits druidique autour duquel nos ancêtres les gaulois avaient édifié leur sanctuaire.
Au centre de cette aire nouvellement dégagée, notre Maître d'œuvre chercha, à l'aide d'un fil à plomb qu'il utilisa comme un pendule, le point exact d'où pouvait émaner, évoluant dans le sens sénestre, tournant vers la gauche, une spirale énergétique qu 'il savait porteuse de vie. Et sur ce point, il planta un pieu auquel il fixa une longue corde dont il se servit pour tracer un immense cercle englobant la plus grande surface possible du terrain.
Et tout cela dut être fait avant le solstice d'été, le seul jour de l'année où l'on pouvait, grâce au soleil, déterminer quels seraient les grands axes du futur édifice.
La nuit qui précéda ce jour, Frère Jacques ne dormit pas. Avant l'aube, il se rendit sur l'esplanade accompagné d'un jeune clerc qui lui servait d'aide. On était la nuit de la Saint-Jean, qui est comme on le sait, la nuit la plus courte de l'année, celle où on allume des feux sur les monts, où les bonnes femmes vont cueillir les herbes qui guérissent, celle où les promis et les promises font le serment de s'aimer pour l'éternité.
Mais pour Frère Jacques, c’était avant tout, la veille du jour où il allait, pour la première fois, mettre en pratique sur le terrain, ce que les moines bâtisseurs coptes lui avaient appris.
Il connaissait par cœur le fameux module qu’ 'il devait reproduire à l'intérieur du cercle qu’ 'il avait tracé quelques jours auparavant. Le module secret des bâtisseurs de temples de l'ancienne Egypte, grâce auquel il allait pouvoir dresser, directement sur le sol, sans aucun calcul préalable, le plan de l'église qu'il devait construire. Un plan qui respecterait dans son ensemble, comme dans chacune de ses parties, les rapports des divines proportions de l'Harmonie Universelle et ferait de cet édifice sacré, un lieu de rencontre privilégié entre le ciel et la terre.
Le disque solaire apparut enfin à l'horizon, du côté des Limagnes, apparemment au-dessus de Saint-André-le-Coq. Le ciel, par la grâce de Dieu, était sans nuages et le premier rayon de lumière projeta sur le sol, l'ombre très allongée du pieu planté au centre du champ. Ce rai d'ombre, Frère Jacques le prolongea jusqu'au bord de la circonférence, traçant ainsi le diamètre du grand cercle. Ce serait l'axe principal de la future église.
Et l'ombre, tels les rayons d'une immense roue, commença à tourner autour du pieu, plus ou moins longue, selon le hauteur du soleil dans le ciel, jusqu’'à l'heure du couchant. Mais avant que l'astre de lumière ne disparaisse complètement derrière la chaîne des Puys de Louchadière, Frère Jacques renouvela, à partir du dernier trait d'ombre, l'opération qu’il avait effectuée le matin. Il avait ainsi tracé sur le sol la grande croix, à partir de laquelle allait s'articuler le fameux module des Egyptiens.
Par ailleurs, l'ombre la plus courte de la journée lui ayant permis de positionner sur la circonférence, « midi juste », il lui fut facile de situer avec -exactitude, les 4 points cardinaux, donc de savoir comment s'orientait son terrain.
Dès le lendemain matin, il se mit au travail. En se servant uniquement de sa canne et de son cordeau, il dessina son module sur le sol. A chaque croisement de traits, à chaque point d'angles, il enfonçait des jalons que son aide reliait entre eux par un cordonnet de chanvre, formant ainsi différentes figures géométriques dépendant toutes l'une de l'autre.
Au fur et à mesure que le schéma gagnait du terrain, et avant même qu 'il ne recouvrit la totalité du grand cercle, Frère Jacques voyait déjà s'ébaucher le plan définitif de la construction à venir, les endroits où il faudrait creuser la crypte et les fondations, l'emplacement des murs et des piliers, la longueur possible de la net et la hauteur qu'il allait falloir atteindre pour respecter la loi de la sublime proportion.
Avec le solstice du mois de juin, débute l'été, la saison de tons les mûrissements, de tous les accomplissements, le temps de toutes les réalisations. Grâce aux connaissances techniques, au savoir-faire et à la foi de son Maître d'œuvre, le Saint évêque Frédégèse put cette année là, voir le démarrage du chantier de sa cathédrale et louer le seigneur pour tous ses bienfaits.
Quant à Frère Jacques, on a dit qu 'il fut plus tard, mandé par le Comte Robert le Fort, en Berry, pour fonder un monastère, près de la rivière de la Sandre, dans un vallon aride et solitaire appelé SAXIACUM et que c 'est là qu 'il mourut et fut enterré. Il se fît tant de miracles sur son tombeau que depuis le premier siècle, on le vénère encore sous le nom de Saint-Jacques de Sassy.

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27 octobre 2007

L'ECRIN OU SE REPOSE LA DIVINE SAGESSE

21

Temple indestructible.
Demeure de celui qu 'aucun lieu ne contient.
Tabernacle de dieu et du verbe.
Terre animée par l'esprit.
Cité harmonieuse des âmes.
Milieu divin chargé de puissance créatrice où germe et grandit la substance élue.
Terre à l'unisson avec le ciel. Champs des miséricordes abondantes. Ecrin où repose la divine sagesse.

27 octobre 2007

L'EGLISE ROMANE

20

Une copie de la demeure sacrée que dieu fonda dès l'origine
« quand il lança la voûte des deux,
Quand il cercla l'univers,
Quand il posa les bases de la terre,
Et interdit aux eaux de franchir leurs rivages »

La maison du sanctuaire dont le symbolisme se développe sur le plan spatial selon les structures anthropologiques de l'être humain et de ses caractéristiques essentielles.

Un    lieu   privilégié   d'unification,    d'équilibre    et d'élévation spirituelle
Le sanctuaire chrétien prédestiné où se réalise le mystère de l'eucharistie,
L'athanor     où     peuvent     s'opérer     toutes     les transmutations.

27 octobre 2007

LE CHEMIN DE LA VERITE

19

Le Saint Graal depuis l'antiquité est le cratère de la connaissance, la coupe de vie divine associée à la recherche du paradis et de la sagesse.
Au moyen-âge, on reconnaît dans ce mythe, le thème de la rédemption et du salut et le Graal devient le calice de la sainte Cène contenant le sang réel du christ.
Pour accéder au chœur et à l'autel sur lequel on expose le saint sacrement, il faut remonter la nef et franchir le transept.
Mais, par-delà l'édifice visible se manifeste l'invisible, une autre dimension qui est celle de la vie de l'esprit.
Le rectangle d'or, le carré et le cercle autour desquels s'articulent tous les plans des églises romanes, sont ici les trois tables de pierre sur lesquelles apparaît le nouveau Graal : le christ, qui est le chemin, la vérité et la vie.

27 octobre 2007

UN CONCEPT VENU D'AILLEURS

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Les plans des églises romanes sont pour la plupart réalisés à partir du module que des moines coptes de l'ordre de saint Pakôme, importèrent en occident au début de l'ère chrétienne.
Ce module s'inspire de la croix ansée « l'ANKH », des anciens égyptiens, le signe de ceux qui détenaient la connaissance des sciences sacrées et qui avaient percé les secrets de l'au-delà.
La croix ansée pour un chrétien symbolise à la fois le christ sauveur glorieux sur la croix et le cheminement de l'humanité en quête de salut. C'est également la clef géométrique qui ouvre les portes de la vie éternelle.
Le cercle de la croix ansée représente l'absolu. C'est la partie de l'église où se réalise le mystère de l'eucharistie, le tau est le bois du sacrifice sur lequel tout chrétien est appelé à mourir à lui-même pour ressusciter.

27 octobre 2007

UN LIEU REGENERATEUR

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Dans la genèse, c 'est sur les eaux que l'esprit de dieu plane pour opérer la création. Il ne peut y avoir de vie sur cette terre sans la puissance créatrice et régénératrice de l ' eau.
L'arche d'alliance qu 'est l'église romane est toujours construite sur un réseau aquifère spécialement aménagé pour qu 'elle puisse tout au long de l'année, remplir pleinement sa fonction spécifique.
L'autel au centre du chœur est toujours situé à l'aplomb d'un profond puits druidique dans lequel se déverse le pricipal filet d'eau vive canalisé qui coule sous ce vaisseau de pierre.
Celui qui remonte la nef en direction de la lumière marche sur l'eau comme le fit jadis l'apôtre Pierre, sur le lac de Tibériade, pour répondre à l'appel de Jésus.

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