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Génèse et symbolique de l'Art Roman
Génèse et symbolique de l'Art Roman
  • Le sens spirituel caché de nos églises romanes. Le pourquoi métaphysique de leurs édifications, de leurs plans, de leurs caractéristiques originales et de leurs orientations. La raison d'être des éléments architecturaux qui les constituent.
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13 octobre 2007

AVANT-PROPOS


Quand se trouvant au fond de la nef d'une église romane et que du milieu de l'allée centrale, on regarde devant soi, l'œil est attiré par un point situé dans le chœur, juste au-dessus de l'autel
Ce point focalise notre attention car c 'est vers lui que convergent toutes les lignes de fuite de l'architecture intérieure de l'édifice.
Ce point purement imaginaire résulte, nous disent les savants, d'un effet de perspective mais il correspond bien à l'idée que notre mental peut se faire de l'infini, cet infini auquel inconsciemment tout homme aspire et vers lequel on peut diriger ses pas.
Jusqu 'à la hauteur de la quatrième arcade, rien ne vient perturber notre marche vers la lumière. Au quatrième pilier, les choses ont tendance à se modifier, quelque chose se passe qui agit sur notre psychisme. C'est à cet endroit que généralement, les touristes inconsciemment font halte.
A partir de là, nous constatons que notre vision des lieux et notre conception des choses commencent à s'élargir. De nouvelles perspectives totalement imprévues se dévoilent à nos yeux et de nouveaux points de repère s'imposent à notre esprit.
Et puis, brusquement, au moment précis où l'on arrive au milieu du transept, sous la coupole, à l'endroit que les bâtisseurs nommaient le Cardo (le gond), tout bascule. Il se produit alors un renversement total des perspectives. Les lignes de fuite ont disparu. Toutes les lignes architecturales de l’église convergent sur nous-mêmes et nous pénètrent.
C’est une véritable conversion.
L'infini n’est plus un point imaginaire situé quelque part sur la ligne d'horizon, vers un au-delà pratiquement inaccessible. L'infini est en nous. C'est en nous-mêmes que se situe le lieu géométrique d'unification de cette construction sacrée. Le centre de la croix tridimensionnelle invisible, autour de laquelle s'édifie cette architecture est en nous. Nous sommes intégrés à la construction pour devenir nous aussi une demeure de Dieu dans l'esprit. Tel est le message spirituel légué par les bâtisseurs d'églises du Moyen-âge : c’est du cœur des êtres qu’émanent et rayonnent indéfiniment les reflets de l'énergie divine qui créé, soutient et anime sans cesse l'univers.
Au cœur de l'univers et de tous les mondes
Au cœur de l'Etre et de toute la création
En dehors du temps et de l'espace, c’est le centre de toutes choses.
Un et infiniment multiple, c’est,
-   le Christos des Pères Grecs et de St-Jean,
-   L’Oeil universel des anciens égyptiens qui se trouve au centre de la vie et dont la lumière crée à chaque instant, la totalité des lois du cosmos.
C'est la clef de voute de toute la construction.                                             
Au-delà de tout ce qui peut être atteint par les sens et les facultés qui procèdent de l'ordre sensible, il est un point métaphysique primordial invisible qui est le centre immobile d'une multitude de circonférences autour desquelles se tissent les chaînes et la trame de toutes les contingences, de toutes les forces, de tous les mondes et de tous les états de conscientisation et d'évolution de la vie manifestée, la pensée et toutes les formes d'intelligence.
C'est le point fixe autour duquel s'élaborent, se construisent et s'accomplissent perpétuellement, toutes les métamorphoses et révolutions cosmiques et individuelles, selon les lois harmoniques qui régissent tout la création, des lois que connaissaient certaines vieilles civilisations imprégnées par le divin, notamment les Egyptiens qui furent les premiers dans l'antiquité à affirmer l'existence d'un au-delà, des lois qui dans les conditions intellectuelles où se trouve actuellement le monde occidental, sont oubliées et généralement ignorées, des lois que seule une approche métaphysique et la compréhension de leurs implications symboliques permettent de décrypter. Les œuvres d'art, particulièrement de l'Art Roman, n'ont pas de significations littérales ou objectives. Elles ne sont que les expressions symboliques et subjectives des sentiments et de la pensée de ceux qui les ont réalisées, ce qui ne les empêche pas d'exprimer des réalités qui répondent encore aux multiples aspirations spirituelles des hommes d'aujourd'hui.
En elles se réunissent toujours le ciel et la terre, la matière et l'esprit, la nature et la culture, le réel et le rêve, l'inconscient et la conscience, par qui les choses sont.
Puisse cet ouvrage sur les «Arcanes de l'Art Roman » permettre aux lecteurs de percer des secrets jusqu'alors inaperçus, de mieux cerner les dimensions symboliques de son architecture et d'en découvrir les vraies valeurs.

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