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Génèse et symbolique de l'Art Roman
Génèse et symbolique de l'Art Roman
  • Le sens spirituel caché de nos églises romanes. Le pourquoi métaphysique de leurs édifications, de leurs plans, de leurs caractéristiques originales et de leurs orientations. La raison d'être des éléments architecturaux qui les constituent.
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20 octobre 2007

PYTHAGORE (-570 - 480)

27

 

L'art est la voie royale de l'invisible. L'art véritable ordonne le chaos. Il en fait un cosmos.
Pythagore est le premier qui a donné le nom de cosmos à l'enveloppe de l'univers en raison de l'organisation qui s'y voit et sa philosophie des nombres constituait la partie secrète de son enseignement réservé à ses seuls disciples. Pour lui, le nombre est la clef de l'univers et l'analogie résulte d'une structure d'ordre: la divine proportion qu’ exprime un nombre, le nombre d'or.
Ce nombre ne relève pas de l'arithmétique car il ne vise pas à énumérer ni à dénombrer, mais à dévoiler une structure du cosmos. La science des nombres est celle des forces vivantes, des facultés divines en action dans le monde et dans l'homme, dans le microcosme et dans le macrocosme.
L'un. L'unité première symbolise et manifeste à la fois l'esprit incrée, l'indivisible, le non-manifeste, l'inchangeable caché sous le multiple. L'homme ne connaît que les choses de ce monde où le fini se combine avec l'infini mais il y a entre lui et les choses de ce monde, une harmonie, un rapport, un principe commun.
Ce principe lui est donné par l'un qui lui confère avec son essence, sa mesure et son intelligibilité. Il est la mesure commune entre le sujet et l'objet, la raison par laquelle l'âme participe à la raison première de l'un.

Pythagore avait appris des égyptiens et des chaldéens ce qui touche aux nombres et aux spéculations astronomiques. La métaphysique de son temps s'articulait autour de la notion de cosmos de nombres et d'harmonie. Cette harmonie qui est à la fois dans le monde et dans l'homme et dans leurs éventuelles relations.
Les grecs n’employaient pas de chiffres pour représenter les nombres. Ils utilisaient les lettres de leur alphabet. Ce sont les chiffres arabes et le système décimal que nous utilisons aujourd'hui qui nous ont fait oublier la distinction entre la philosophie des nombres et les techniques arithmétiques.
Pour les pythagoriens, l'un représentait la notion d'identité, d'unité, d'égalité, de concorde et de sympathie dans le monde. Le deux, la discrimination, l'inégalité, l'idée de l'autre. La vie résultait d'une dialectique entre le même et l'autre, d'un échange constant entre les forces de sympathie et les forces de dissolution.
Pythagore mit également au point la notion de médéité qui en musique, permet l'accord. Accorder, c'est remplir l'intervalle entre deux termes, deux êtres ou deux choses. La médéité fait naître la proportion et cela s'applique à tous les arts, aussi bien à l'architecture qu 'à la musique. Pythagore a aussi découvert la tétraktys, qui est la suite des quatre premiers nombres 1-2-3-4, considérés à la fois comme ensemble et comme suite, une progression harmonique dont les rapports représentent les accords musicaux essentiels. Pour Pythagore, l'univers chante et l'homme chante aussi. Il est comme une note de l'immense symphonie cosmique. Seulement, il ne le sait pas parce qu’il n'est qu'un éclat de lumière tombé dans la matière, aliéné à cette matière.
Nos églises romanes comme les cathédrales, comme les temples grecs ou égyptiens, chantent. Dans tous ces édifices, la pierre chante, en toute beauté, avec gravité et dans la foi.
Ce sont de véritables symphonies de pierres que les hommes de tous temps ont construites et tous ces monuments répètent, condensent et incarnent toujours le récit de la création du monde. Entrer dans un temple, c’est se mettre en relation avec l'univers, c’est à dire avec la totalité symbolique de la vie, transcendance incluse et c’est le nombre d'or qui inscrit le sacré dans la pierre et la fait chanter.
Le chant de Dieu, celui du monde, sont des chants d'amour. L'homme ne les entend qu’en découvrant la parcelle divine qui l'habite. Découvrir cette vibration musicale que l'on porte en soi comme une blessure, c’est se réaliser.

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